Les bonnes herbes de Caroline
samedi 16 octobre 2021 par admin1
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- AUBÉPINE (Crataegus monogyna ou Crataegus laevigata), p1
- LA BENOÎTE URBAINE (Geum urbanum), p1
- LA BERCE SPONDYLE (Heracleum spondylium), p1
- CAROTTE SAUVAGE (Daucus carota), p1
- CONSOUDE OFFICINALE (Symphytum officinale), p1
- EPIAIRE DES BOIS (Stachys sylvatica ou Epiaire puante), p1
- LIERRE TERRESTRE (Glechoma hederacea), p1
- SUREAU NOIR (Sambucus nigra), p1
Voici les notes envoyées par Caroline, suite à l’animation qu’elle a faite lors de l’intersel breton de La Chapelle Neuve :
Les plantes sont rangées par ordre alphabétique.
Je n’ai pas évoqué les critères d’identification (que nous avons vus rapidement) mais uniquement ce qu’on peut faire avec ces plantes.
Pour avoir des précisions sur :
- les propriétés thérapeutiques et les préparations (macérât huileux, onguent, alcoolature ...), le site de Christophe Bernard Altheaprovence est une mine !
- les critères de reconnaissance, les vidéos de Christophe de Hody lechemindelanature.com vous aideront
- la cuisine sauvage, c’est le site de Nathalie Deshayes qu’il faut visiter plantes-sauvages-comestibles.com
AUBÉPINE (Crataegus monogyna ou Crataegus laevigata)
Les 2 types d’aubépine s’utilisent indifféremment.
En phytothérapie :
L’aubépine tonifie le muscle cardiaque et régularise les battements. Elle est ainsi utilisée dans la faiblesse du cœur, dans le traitement de maladies cardio-vasculaires (arythmies, hypertension…) et pour ses propriétés protectrices du système cardiaque. Son utilisation est sans-effet secondaire, mais doit être prise sur plusieurs mois pour que les effets opèrent. Dans la sphère émotionnelle, l’aubépine soulage et apaise en cas d’angoisses, d’insomnies, d’irritations, de manque de moral…
On utilise les fleurs qui sont un remède classique d’herboristerie. Leur infusion est douce et délicate. Vous pouvez les récolter durant le mois de mai et les sécher vous-même. L’idéal est pour cela de les cueillir lorsque la fleur est encore en bouton, juste avant qu’elle ne s’ouvre. Sinon, tous les pétales et le pollen vont tomber et vous perdrez ainsi une bonne partie des propriétés
En cuisine
On peut utiliser les jeunes feuilles crues en salade au printemps mais aussi les fruits de l’aubépine : les cenelles.
Elles se récoltent dès la fin de l’été, dès qu’elles sont bien rouges, elles sont prêtes en général en septembre et peuvent être récoltées tout l’automne.
A l’intérieur des cenelles on trouve 1 ou 2 noyaux selon l’espèce. Leur goût est fade et intéressant surtout en succédané de café.
* Café d’aubépine (recette de Mikael Berthoud)
Récoltez les cenelles en automne. Une petite poignée équivaut à un café (expresso). Vous avez deux possibilités, soit vous utilisez uniquement les noyaux (que vous récupérez après avoir fait une gelée ou une autre préparation), soit vous utilisez les fruits entiers. Dans ce cas, il vous faudra les sécher : soit au déshydrateuur, soit à l’air libre. La 2 ème méthode est moins laborieuse, à mon point de vue. Une fois sec, il faut les moudre au moulin à café ou au blender. Les noyau sont très durs, donc il faut un engin solide. Une fois la poudre obtenue, verser la sur une poêle et faire torréfier légèrement pendant environ 5min. S’utilise comme du café (mais ne contient pas de caféine)
LA BENOÎTE URBAINE (Geum urbanum)
En phytothérapie
Contient de l’eugénol , astringent et anti- septique > bon pour les diarrhées (1 c a c dans 150 ml d’eau en infusion) ou en décoction contre les aphtes, la gingivite (30g de racines dans 1 L d’eau décocté pendant 1/2h) Cicatrisant cutané (en hydrolat)
En cuisine
La racine de benoîte (Geum urbanum) contient de l’eugénol, l’une des molécules aromatiques du clou de girofle. Par conséquent si vous n’avez pas cette épice sous la main, il est possible de faire un excellent vin chaud maison avec cette plante sauvage qui se récolte en hiver. Commencez par prélever quelques racines de benoîtes dans la nature, c’est la partie la plus salissante de l’opération ! Rincez 3 racines de benoîte , séparez les racines secondaires, hachez finement . Voici 3 idées de recettes :
* Jus de pomme chaud à la benoîte urbaine
Ingrédients :
Un litre de jus de pommes
Une poignée de racines secondaires (sans le pivot central)
Réalisation :
Mixer la poignée de racines secondaires, avec un litre de jus de pomme puis portez à légère ébullition 10 minutes. Filtrez. C’est prêt !
Cette boisson est délicieuse, et idéale pour les soirées d’hiver.
* Vin chaud à la benoîte urbaine
Récolter de la fin de l’automne jusqu’en hiver les racines de 3 grosses benoîtes. Couper au collet pour ne garder que les racines latérales, jeter le pivot central. Rincer avec un peu de vinaigre. Hacher très finement. Verser 1/2 L de vin (rouge ou blanc) + 3 C à S de miel. Couvrir et cuire à feu moyen jusqu’à ébullition. Couper le feu et laisser infuser 10 minutes et filtrer.
* Vin aromatisé à la benoîte.
50 g de racine fraîche 1 litre de vin blanc doux ou de vin rouge quelques tranches d’orange bio (avec pelure) 25 g de sucre (plus selon le goût) ou de miel Faire macérer à froid les racines et les tranches d’orange dans le vin durant 10 jours. Filtrer et laisser reposer 2 à 3 mois. Servir frais avec une fine tranche d’orange.
LA BERCE SPONDYLE (Heracleum spondylium)
En phytothérapie : Contre les rhumatismes Facilite la digestion Tonique, stimulante (aphrodisiaque) Soulage les règles douloureuses Diurétique > lutte contre l’hypertension (modérée)
Utilisation des feuilles séchées, en décoction (recommandations de Michel Pierre de l’herboristerie du Palais Royal) Récoltez les feuilles avant la floraison. 1 c à s feuilles coupées par tasse. faire bouillir 3 minutes et laisser infuser 10 minutes. Boire 2 tasses par jour en dehors des repas jusqu’à amélioration des symptômes. Pour les règles irrégulières et douloureuses, 2-3 tasses par jour 5 j avant la date présumée des règles, jusqu’à amélioration des symptômes.
En cuisine
* Vin herbé aux fruits de Berce
Cette recette antique et médiévale se prépare avec les fruits de ce légume. Le vin en infusion permet de décupler les vertus médicinales de cette plante incontournable. Les fruits constituent l’un des meilleurs condiments sauvages pour les préparations salées et sucrées avec cette saveur genre « piment mandarine » qu’il faut doser sans excès pour les débutants. Ce breuvage piquant tonique est autant délicat que puissant et bien sûr reste longtemps en bouche. La récolte de fruits peut s’étaler de l’été à l’automne. Couper les ombelles (fruits encore verts) qui sècheront à l’ombre en quelques jours sur un fil comme une guirlande. Les rayons seront conservés toujours à l’ombre dans un bocal étanche en verre pour des préparations fortifiantes en hiver…
Ingrédients Une bouteille 75 cl de vin blanc bio, 2 c à s de fruits verts frais mixés (=5g) 2 c à soupe de miel.
Porter la moitié du vin à ébullition puis éteindre la flamme, incorporer les fruits pour une infusion de 5 mn avec un couvercle, filtrer, rajouter le miel puis mélanger le tout avec le restant du vin. Garder au frais et servir très frais. Pour une conservation plus longue ajouter 2-3 c à s de rhum
* sablés aux fruits de berce
Mélanger 2 c à c bombées de fruits mixés
150 g farine de riz + 5 g levure
70 g de sucre de coco (ou autre sucre roux)
75 g beurre fondu
2 œufs
Verser dans les empreintes d’un moule en silicone avec éventuellement un pétale de coquelicot ou mauve ou une autre fleur comestible, dans le fond de chaque empreinte.
Mettre au four 13 mn à 180° à chaleur tournante
Variante : remplacer les fruits de berce par des fleurs de lavande ou des fruits de fenouil sauvage (le sucre n’est pas nécessaire dans ce cas)
CAROTTE SAUVAGE (Daucus carota)
En phytothérapie
Sur le plan phyto ce sont les graines qui sont utilisées
Mêmes effets que le fenouil : diminue les gaz intestinaux en infusion de graines
Galactogène comme le fenouil
Favorise l’élimination de l’acide urique
Efficace contre les règles douloureuses
Diurétique
En aromathérapie , l’huile essentielle est utilisée pour nettoyer et drainer le foie et les reins
En cuisine
On peut manger les fruits qui sont très aromatiques. Ils sont enfermés comme dans un nid d’oiseau. Pris avant maturité, Les fruits ont une odeur d’alcool de poire, faire infuser les graines dans du lait, ou à utiliser en épices. Les parsemer sur les tartes (ça va très bien avec la tarte aux poires) ou en déco sur les desserts. font color>
CONSOUDE OFFICINALE (Symphytum officinale)
Synonyme : Grande Consoude
De la famille des borraginacées (comme la bourrache, buglosse, vipérine, pulmonaire…), elle contient comme toutes les plantes de cette famille des alcaloïdes pyrrolysidiniques, toxiques pour le foie, en cas d’utilisation fréquente et en grande quantité en interne.
Aucun risque avec la voie cutanée, les APs ne traversant pas la barrière cutanée.
Utilisations médicinales
Son nom provient de ses capacités à accélérer la consolidation des fractures grâce à la présence d’allantoïne (En latin : consolida, consolidaris, plante qui répare les os brisés). Elle est reconnue pour traiter les ecchymoses et les entorses, les élongations musculaires et les douleurs articulaires, favoriser la cicatrisation des blessures et des ulcères cutanés.
3 constituants majeurs :
- Racine : allantoïne (0,6 à 0,8%, favorise la cicatrisation), silice (elle entre dans la fabrication du collagène), alacaloïdes pyrrolizidiniques (0,04-0,06%, responsables d’hépatotoxicité en cas de consommation importante et prolongée).
- Feuilles : deux fois moins d’allantoïne que les racines et 10 à 100 fois plus pauvres en alcaloïdes pyrrolizidiniques, les jeunes feuilles étant les plus riches en APs.
Aucun risque avec la voie cutanée, les APs ne traversant pas la barrière cutanée.
Les remèdes :
* Le baume de consoude
En fin d’automne, déterrer une belle racine de consoude. La laver et la couper en petits tronçons, les placer dans un bol, recouvrir d’huile d’olive bio (ou mieux de macérât huileux de calendula et macérât huileux de millepertuis, moitié de chaque). Faire chauffer au bain-marie à feu très doux pendant au minimum 3h, en remuant de temps en temps avec une cuillère en bois (pas de métal). Laisser refroidir et reposer 24h. Filtrer.
Ajouter de la cire d’abeille (12g pour 100ml). Laisser fondre au bain-marie puis verser dans un petit bocal propre et sec. Laisser refroidir jusqu’à ce que l’onguent commence à prendre (un anneau de cire apparait en périphérie) ajouter alors 6 gouttes d’huile essentielle de romarin cinéole ou de lavande vraie (pour 100 ml) et 8 gouttes de vitamine E. Mélangez à l’aide d’une baguette. _ Attendre que le mélange soit complètement figé avant de fermer le pot et de le stocker dans un endroit frais et sec, à l’abri de la lumière. Se conserve environ 2 ans.
S’applique sur la zone traumatisée plusieurs fois par jour.
* Macérât huileux de feuilles de consoude
Mettre dans un bocal des feuilles sèches de consoude. Recouvrir d’huile d’olive (huile mono-insaturée donc stable). Placez sur le dessus du bocal un morceau de tissu maintenu avec un élastique. Mettre le bocal dans un sac en papier kraft et placer le tout devant une fenêtre au soleil. Remuez une fois par jour et laissez macérer 1 mois avant de filtrer. Alternative pour l’hiver : mettre le bocal dans une yaourtière (chaleur de 38-40°) pendant 8 jours avant de filtrer.
* Cataplasme de feuilles fraîches écrasées ou d’infusion concentrée de feuilles
Coupez les feuilles en petits morceaux puis écrasez- les dans un bol. Ajoutez un tout petit peu d’eau bouillante pour en faire une pâte. Placez la pâte à l’endroit problématique et maintenez-la avec du film plastique. Gardez le cataplasme pendant une heure et si possible 2 fois par jour.
Autre solution trempez une compresse dans une infusion concentrée de feuilles (filtrée pour éviter l’irritation possible avec les poils). La maintenir avec un film plastique sur la zone concernée.
* Gel à l’aloe vera et à la consoude
Racines de consoude, 6 cl de gel d’aloe vera, 1 ou 2 g d’HE de menthe poivrée. Décoction de racines 5min puis 30 min d’infusion a couvert. Mélanger 6 cl d’infusion avec 6 cl de gel d’aloe, rajouter l’HE. Se conserve au réfrigérateur 7j maximum.
Secouer avant utilisation en massage sur les courbatures et les articulations.
Pour une plaie ouverte, évitez les formes grasses comme un macérât huileux ou un onguent, préférez la teinture (alcoolique) de feuilles de consoude, diluée à 50%
(cf blog Altheaprovence pour la réalisation d’une teinture).
En cuisine
C’est une plante aux qualités nutritionnelles intéressantes : présence de protéines (15 à 35% de protéines dans les feuilles sèches), phosphore, soufre, calcium, magnésium, fer, manganèse, zinc, sélénium, vitamines A,C,E, B12 …
Cependant du fait de la présence d’APs, évitez toute consommation régulière et prolongée. Ne consommez jamais la racine. Evitez les feuilles jeunes qui contiennent plus d’APs.
Comme toutes les borraginacées, les parties aériennes crues ont une odeur et un goût de concombre. Une fois cuites elles ont une saveur de poisson.
* chips à servir à l’apéro : feuilles plongées 10 secondes dans huile d’olive chaude
( même recette avec des grandes feuilles d’ortie)
* beignets de « sole végétale »
8 feuilles de consoude (pour 4 personnes)
2 c à s de farine
2 œufs
1 yaourt de chèvre ou brebis
Huile, sel, poivre
Lavez soigneusement les feuilles de consoude, séchez-les à plat sur un torchon. Salez et poivrez le yaourt. Déposez une grosse c à c de yaourt bien au centre d’une feuille. Couvrez avec une autre feuille (dos à dos) et collez les bords en appuyant fortement sur tout le pourtour. Dans une assiette creuse, cassez, salez, poivrez et battez les œufs. Mettez la farine dans une autre assiette. Faites chauffer l’huile dans une poêle. Trempez chaque paire de feuilles farcies dans les œufs puis dans la farine. Faites cuire et dorer de chaque côté dans la poêle.
Variante : au lieu de tremper les feuilles dans œufs puis farine, on les trempe dans une pâte à crêpe (1 verre de lait, 250g de farine, 2 œufs, 1 c à s d’huile et 1 pincée de sel)
EPIAIRE DES BOIS (Stachys sylvatica ou Epiaire puante)
Elle ressemble vaguement à l’ortie mais elle ne pique pas et surtout sa feuille a une odeur désagréable. Par contre elle a un goût de cèpe, prononcé et qui tient à la cuisson. Il faut même faire attention à ne pas en mettre trop tant c’est parfumé ! Intérêt médicinal
Usage interne : sa feuille se consomme en infusion, surtout en gynécologie : favorise l’apparition des règles, soulage les règles douloureuses ( effet antispasmodique).
Elle est aussi tonifiante et diurétique
Usage externe : compresse d’infusion de feuilles est cicatrisante
En cuisine
* Soufflé à l’épiaire
Ajoutez les jeunes feuilles d’épiaire émincées et blanchies à l’appareil a soufflé
* Œufs brouillés ou omelette à l’épiaire
Ajoutez au dernier moment les jeunes feuilles d’épiaire émincées et blanchies
* Sauce à l’épiaire des bois
Faire revenir des oignons émincés, ajouter des jeunes feuilles d’épiaire émincées et blanchies. Mixer avec de l’huile d’olive
LIERRE TERRESTRE (Glechoma hederacea)
En phytothérapie :
Expectorant, antitussif
Cholérétique > ictère, constipation
Augmente les sécrétions gastriques > pour les troubles dyspeptiques
Soulage les rhumatismes en cataplasme
Usage interne
- En décoction (recommandations de Michel Pierre de l’herboristerie du Palais Royal) :
1 c à s de plante sèche ou fraîche (feuille et fleurs) par tasse de 25 cl. Faire bouillir 3 minutes et laisser infuser 10 mn. 2 - 3 tasses par jour avant ou après les repas, 20 j par mois, jusqu’à amélioration des symptômes
D’autres auteurs recommandent l’infusion plutôt que la décoction
Sous forme de sirop :
* Sirop au lierre terrestre (recette de Mikael Berthoud)
Temps de préparation 2 heures
Ingrédients :
500 mL eau
800 gr sucre
lierre terrestre
Placer 500mL d’eau dans une casserole et faire chauffer à 85°C (eau frémissante).
Recouvrir de lierre terrestre frais : le lierre doit dépasser le niveau d’eau pour que le sirop soit bien concentré. Couvrir !
Retirer du feu et laisser refroidir environ entre 30 à 60min. Le liquide doit être bien concentré et avoir une belle couleur.
Filtrer et presser les feuilles de lierre.
Rajouter de l’eau pour être à 500mL.
Rajouter les 800g de sucre.
Chauffer légèrement et remuer jusqu’à dissolution complète du sucre.
Verser à ras bord dans des bouteilles stérilisées. Fermer et retourner les bouteilles jusqu’à ce que le liquide refroidisse.
Conserver au frais et à l’abri de la lumière.
Ce sirop expectorant vous sera utile en cas de toux grasse
Usage externe
Lavages et compresses d’infusions sur les plaies et les inflammations cutanées. Feuille fraîche en cataplasme sur abcès et furoncles
En cuisine
* Boulettes de chèvre frais au lierre terrestre
Du chèvre frais (petit billy par ex)
une grosse poignée de lierre terrestre avec les fleurs si possible
des pignons de pin ou des graines de tournesol, noix ...
des graines de pavot du coquelicot par exemple
Lavez les feuilles de lierre terrestre à l’eau vinaigrée. Ôtez les feuilles. Hachez- les. Réservez les fleurs.
Faites toaster les graines à la poêle sans matière grasse.
Mélanger le chèvre avec le lierre terrestre et les graines toastées.
Former des petites boules que vous roulerez dans les graines de pavot et les fleurs.
A servir à l’apéro.
* Apéritif lierre terrestre-melon-jus de pomme-vin blanc-citron
Une poignée de lierre terrestre (environ 30 feuilles)
L’intérieur d’un melon (graines et filaments, ce qu’on jette habituellement)
½ bouteille de vin blanc sec
25cl de jus de pommes bio
un trait de Citron
2 c à s de rhum pour la conservation
Bien laver le lierre avec de l’eau vinaigrée (la plante est au ras du sol, à hauteur des pipis de chat) et garder juste les feuilles (les fleurs, comestibles, peuvent servir pour décorer des salades ou des boulettes de chèvre frais). 2 c à s de vinaigre suffisent
Mettre dans un blender, l’intérieur du melon, le vin, le jus de pomme, le citron et le lierre terrestre.
Mixer et laisser macérer une heure au frais.
Filtrer et servir très frais
PRUNELLIER (Prunus spinosa)
Sur le plan médicinal
Les fleurs sont diurétiques, laxatives, détox. A utiliser en infusion
En cuisine
* Prunelles fermentées en saumure
Une fois fermentées dans de la saumure, l’astringence de la prunelle disparait, le bleu se transforme en un pourpre magnifique.
Ingrédients
300 mL eau
10 gr sel
1 tasse de prunelles sauvages récoltées avant les gelées
Aromates éventuellement
Instructions
Placer les prunelles dans un bocal. Recouvrir avec le sel et l’eau.
Laisser fermenter durant 3 semaines, à température ambiante au début. Au bout de 5 jours, la couleur commence à changer. Après 10 j mettre le bocal au réfrigérateur.
Filtrer et conserver au frais dans l’huile
d’olive.
A servir à l’apéro
SUREAU NOIR (Sambucus nigra)
A ne pas confondre avec le sureau hièble (Sambucus ebulus) dont les baies sont toxiques. Le sureau noir est un arbre (il a du bois, son tronc gris-roux est couvert de lenticelles), le sureau hièble est une herbacée.
Les ombelles des baies du sureau noir tombent vers le sol (pour nous), celles du sureau hièble se dressent vers le ciel (pour les oiseaux)
Aspect médicinal
Le sureau est un anti-viral, qui stimule l’immunité. On peut utiliser fleurs et baies en préventif et en curatif des maux de l’hiver. Pour lutter contre les infections, on utilise fleurs et baies :
* Infusion de fleurs (séchées)
versez 1 litre d’eau bouillante sur 30 g de fleurs de sureau et laissez infuser pendant 15 minutes. Buvez 4 à 5 tasses par jour durant une semaine ou plus si besoin. Les fleurs sont en plus diaphorétiques (elles font transpirer).
Sirop de baies (que les enfants apprécient) ou Rob (sans sucre, chez l’adulte)
* Sirop de baies de sureau noir
Temps de préparation : 30 mn. Temps de cuisson : entre 12 et 15 mn.
Ingrédients :
Une grande quantité de baies de sureau très mûres (= noires), égrainées et lavées à l’eau froide avec un peu de vinaigre blanc. Retirer un maximum de tiges.
- 500 g de sucre en poudre pour 1 kg de jus.
- Des petites bouteilles ou une grande, lavées et ébouillantés.
Truc : congeler les baies de sureau avant la recette, elles seront beaucoup plus faciles à égrainer
Méthode :
Égrainez les baies de sureau. Lavez-les à l’eau froide avec un peu de vinaigre blanc.
Faites crever les baies environ 5 - 6 mn dans un faitout.
Écrasez-les avec un presse-purée manuel.
Passez-les au chinois en pressant avec une cuillère.Pesez le jus récolté.Versez-le dans un faitout.
Ajoutez le sucre en poudre : Pour 1 kg de jus : 500 g de sucre.Mélangez.
Faites cuire à feu moyen-vif environ 12 à 15 mn à partir de l’ébullition et à petits bouillons sans cesser de remuer (vous pouvez laisser cuire un peu plus longtemps pour un sirop plus épais).
Versez dans les bouteilles, fermez-les (et retournez les comme une confiture).
Laissez refroidir.
Conservez au réfrigérateur (le sirop se conserve 1 à 2 mois). Se conserve plus longtemps si même poids de sucre que de jus.
En cas de grippe ou d’infection hivernale prendre 1 c à c toutes les 2h jusqu’à 5 fois par jour _En prévention 2 fois par jour est suffisant
* Rob de baies de sureau
Faire bouillir les baies justes recouvertes d’eau bouillante, jusqu’à ce qu’elles éclatent. Passer au moulin à légumes puis faire réduire le jus Se conserve au frais et s’utilise comme le sirop
Pour joindre l’utile à l’agréable, le sirop de baies peut aussi s’utiliser en
* apéritif "médicinal", avec du vin blanc, du rhum, des épices (vanille, cannelle, cardamome, girofle)
Sur le site de Christophe Bernard (Altheaprovence) vous trouverez l’avis de Stephen Buhner qui utilise une décoction concentrée de feuilles de sureau pour les infections virales sévères
En cuisine
Avec les fleurs
* Pétillant de Sureau (recette de Viviane Carlier)
Ingrédients : pour 5 litres d’eau
30 corymbes fraîches de sureau
Sucre 1,5 kg
Levure de boulanger (1/2 c à c)
Citrons 2
Oranges 3
Mettre dans une jarre, les fleurs grossièrement hachées (enlever un maximum de tiges vertes), les fruits coupés en morceaux : laver, essuyer, peler le zeste, le couper et le mettre dans la jarre ; puis enlever et jeter le ziste (partie blanche amère), trancher puis recouper les fruits et mettre dans la jarre. Ajouter le sucre et l’eau bouillante. Remuer avec une cuillère en bois.
Quand le mélange est tiède, délayer la levure dans un peu d’infusion (de la jarre) et déposer la sur une fine tranche de pain. Déposer la tranche de pain sur la préparation. Couvrir d’un linge léger (pour protéger des insectes). Remuer tous les jours pendant une semaine puis de temps en temps pendant encore une semaine. Au bout de 2 semaines (voir moins s’il fait chaud) goûter régulièrement pour décider du moment de la filtration : Plus la la macération est longue plus le résultat final est amer et alcoolisé : le sucre se transforme de plus en plus en alcool.
Quand le goût vous convient, passer et exprimer fruits et fleurs. Laisser la lie dans le fond (le sureau contient beaucoup de pollens).
Laisser macérer encore 1 mois au frais (en cave) et mettre en bouteilles à canette.
Conserver au frais à la verticale dans un carton épais et attention à l’ouverture qui peut être explosive ; ma technique : je mets la bouteille dans un saladier et je l’ouvre très progressivement et le referme régulièrement jusqu’à ce que la pression soit moins forte (cela dure plusieurs minutes). Je récupère à la fin le liquide qui a coulé sur les bords de la bouteille et s’est accumulé dans le saladier.
Raisons d’un échec (transformation en vinaigre) :
Pas assez remué
Trop chaud ou trop froid
Bocal pas protégé
Même recette avec des feuilles aromatiques, de préférence fraiches.
Ex de plantes :
Aubépine
Reine des prés
Fleurs de pissenlit
Feuilles de ronce, framboise ou cassis
Primevère
Permet de recycler des plantes > 1 an qui ont toujours du goût mais n’ont plus de propriétés médicinales. Néanmoins toujours meilleur avec des plantes fraîches.
* vin blanc au sureau
Faire macérer 8 c à s bombées de fleurs de sureau dans 1 litre de vin blanc et un verre de rhum.
Filtrer au bout d’1 mois (minimum) et ajouter 25 g de sucre. Bien secouer pour faire fondre le sucre.
* Beignets de sureau
80 g de farine
1 oeuf
175 ml de lait (végétal)
1 pincée de sel
50 ml de bière
12 ombelles de sureau
Huile pour la cuisson
Mélanger farine, oeufs, lait, sel et bière.
Plonger les ombelles dedans et faire cuire à la poêle dans l’huile. Ajouter du sucre en poudre
* Sablés aux fleurs de sureau
150g farine (pois chiche et riz par exemple)
1 c a c rase de bicarbonate
65 g de sucre + 1 sachet de sucre vanillé
70 g de beurre
2 oeufs
8 g de fleurs fraîches (sans les brindilles vertes) = 4 c à s bombées
Avec les baies
Attention
La consommation de baies crues, qui ne sont pas à pleine maturité, provoque nausées, vomissements et diarrhées.
Avec les baies cuites on peut faire crumble, tarte, flan ...
Le sirop peut servir de coulis avec du fromage blanc
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